Via MAS Panamá

La lutte du peuple panaméen et sa mobilisation permanente ont remporté une dure bataille contre l’establishment, contre le gouvernement PRD de Nito Cortizo et contre les piliers de l’État panaméen, c’est à dire le pouvoir exécutif dirigé par le président, le pouvoir législatif dirigé par l’assemblée des députés et le pouvoir judiciaire, dirigé par la Cour suprême de justice, qui sans la pression de la mobilisation populaire n’aurait pas rendu cet arrêt, si rapidement et en faveur de la principale revendication de la mobilisation contre le contrat d’exploitation minière.

Il s’agit d’un triomphe du peuple pour la défense de l’environnement et, en même temps, d’une sanction contre la corruption de la classe dirigeante, une corruption qui a accablé et exaspéré la population et qui a été dénoncée avec véhémence dans toutes les manifestations. Tout le monde sait que ce contrat a été mis en place déjà entaché de corruption, dans le secret entre la compagnie minière et le gouvernement et avec la participation de nombreuses personnalités politiques du pays, des cabinets d’avocats influents et de leurs parents et proches collaborateurs. Tous les candidats des partis traditionnels, tels que le PRD, le Panameñismo, le Cambio Democrático, le RM (Martinelli), et la plupart des indépendants, se sont positionnés en faveur du contrat minier, et tout au long des marches et des mobilisations, ces candidats sont restés muets car leur discours en faveur de l’entreprise minière constituait leur propre bâillon. Par ailleurs, la manipulation, l’illégalité, la conspiration en haut lieu pour diviser et affaiblir le mouvement social étaient indéniables. Mais l’intensité, la puissance et la portée nationale de la lutte populaire ont mis en échec toutes sortes de manœuvres et de conspirations en faveur de la compagnie minière.

Le gouvernement et l’assemblée des députés sont tombés dans le discrédit le plus total, il est désormais clair dans la conscience de larges couches de la population que les gouvernants actuels ne les représentent pas. La période électorale arrive maintenant, mais avec la limitation que toutes les candidates et tous les candidats aux élections populaires sont déjà enregistrés et que la majorité absolue d’entre eux appartient aux partis qui dominent l’Assemblée des députés avec le PRD. La seule qui reste du côté des luttes populaires est la candidate à la présidence Maribel Gordón, que nous nous proposons de soutenir avec toutes les forces qui se multiplient à présent avec ce triomphe populaire.

Aujourd’hui sera un jour de fête dans tout le pays, d’embrassades, d’émotions et d’expressions d’affection et de véritable solidarité au sein de la population, car il s’agit sans aucun doute d’une victoire retentissante pour le peuple panaméen.

Movimento Alternativo Socialista – Panamá. IV Internacional.

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