David Deccache démis de ses fonctions de conseiller du groupe parlementaire PSOL
David Deccache, conseiller économique du groupe parlementaire PSOL à l’Assemblée législative fédérale, a été licencié sans droit à la défense. Motif: ses contributions critiques à l’égard de la politique économique du gouvernement.
Aujourd’hui (5 févier 2025), un événement très grave s’est produit : le camarade David Deccache, l’un des économistes marxistes les plus importants du Brésil, a été démis du bureau parlementaire du PSOL à la Chambre des députés. La majorité du groupe parlementaire du PSOL a décidé, par 8 voix contre 5, de le licencier en raison de divergences politiques. Les députés Chico Alencar, Fernanda Melchionna, Glauber Braga, Luiza Erundina et Sâmia Bomfim ont voté contre la démission. Les députés Guilherme Boulos, Luciene Cavalcante, Henrique Vieira, Talíria Petrone, Erika Hilton, Célia Xakriabá, Tarcísio Motta et Ivan Valente ont voté en faveur du licenciement.
Nous exprimons notre solidarité avec le camarade David. Il convient de noter qu’il s’agit du licenciement d’un conseiller hautement qualifié et d’une référence dans le débat économique, reconnu publiquement pour son travail dans divers médias progressistes ainsi que dans les médias traditionnels. Des médias tels que Brasil de Fato, TV Fórum, Estadão, Folha de S. Paulo, Intercept Brasil, Outras Palavras, entre autres, font fréquement appel a sa contribution, consolidant ainsi sa position de voix importante sur la scène politique et économique.
Il convient de noter que le groupe parlementaire, tout comme le parti, est fondé sur la proportionnalité et le droit à la minorité, comme le prévoit le statut. Ces principes sont bafoués tant par ce licenciement que par le veto opposé à l’occupation tournante de la direction qui aurait conduit le camp de gauche du parti à cette direction pendant un an, comme c’est notre droit.
La situation est d’autant plus grave que le licenciement a eu lieu sans que le camarade n’ait eu le droit de se défendre. De plus, il a eu lieu après que David ait été la cible de harcèlement et d’exposition sur le lieu de travail, et qu’il ait lui-même révélé le problème publiquement. Au lieu de suivre les procédures internes appropriées, le dénonciateur a été pénalisé, reproduisant une pratique courante dans le monde du travail que le PSOL a toujours cherché à combattre.
Cet épisode n’est pas isolé. Il reflète la politique du secteur majoritaire du parti, dirigé par Guilherme Boulos, qui combine adhésion au gouvernement et autoritarisme. Le licenciement intervient dans un contexte de fermeté de la minorité contre le retrait des droits, comme le cadre fiscal et le paquet de réduction des dépenses, défendant une politique de lutte contre l’extrême droite avec indépendance politique.