Rio : Claudio Castro est responsable du plus grand massacre de l’histoire du Brésil

Rio : Claudio Castro est responsable du plus grand massacre de l’histoire du Brésil

Le criminel Cláudio Castro doit quitter le palais Guanabara (le siège du gouvernement de l’état de Rio de Janeiro) pour la prison. C’est la façon d’éviter de nouveaux massacres perpétrés par l’État et présentés comme une politique de sécurité publique.

Israel Dutra 30 out 2025, 16:10

L’incursion des forces de police commandée par Cláudio Castro dans la nuit du mardi 28 octobre a donné lieu à l’opération militaire la plus meurtrière de l’histoire du pays. Un véritable massacre a été perpétré, avec un bilan (probablement encore sous-estimé) de 128 victimes mortelles.

Un crime commis par l’État, une violence barbare qui renforce la spirale de la politique dite de guerre contre la drogue, qui encercle les collines et les favelas de Rio, plaçant la population travailleuse dans la ligne de mire entre les forces de l’État et les factions (qu’il s’agisse de milices ou de trafiquants). Le nombre de morts a dépassé celui du massacre de Carandiru, dans les années 90, à São Paulo.

Chaos, violence et responsabilité de l’État

Dès le début de l’opération, le chaos s’est répandu dans toute la région métropolitaine de Rio de Janeiro. Des centaines de points entre la Zone Nord, Lapa et São Gonçalo ont été bloqués. Des bus ont été détournés et immobilisés. Les représailles du trafic de drogue (le groupe Comando Vermelho) ont entraîné l’annulation des cours, semé la terreur et transformés en otage des centaines de milliers de Cariocas au cours des dernières 40 heures.

L’ONU a publié une note qualifiant ces événements de crime barbare. Le plus grand bain de sang jamais vu dans une seule opération vient ajouter son sinistre décompte à d’autres massacres, comme ceux qui ont eu lieu précédemment dans les quartiers du Morro do Alemão, Vila Cruzeiro et Jacarezinho. Le gouverneur Cláudio Castro a directement ordonné l’opération, forcément meurtrière,  recherchant  impact médiatique et prestige pour renforcer son discours. Le référence au « narcoterrorisme » est un pas de plus dans la stratégie de l’extrême droite, à la manière de Trump qui provoque militairement et politiquement le Venezuela et la Colombie et cherche à déstabiliser leurs gouvernements et à exercer une influence directe sur les deux pays. Le fil conducteur des deux est la barbarie néofasciste.

Ce qui a été constaté lors de l’opération, c’est l’utilisation d’armes lourdes par le Comando Vermelho, où 90 fusils auraient été récupérés, et la police a également dénoncé l’utilisation de drones de haute technologie.

L’action médiatique et génocidaire du gouverneur de Rio, motivée notamment par ses intérêts électoraux, doit être dénoncée et condamnée comme la principale responsable de ce massacre. Non seulement l’opération a été un désastre, mais elle a enfreint toute légalité en cachant des corps, en manipulant des données, dans le but de criminaliser les favelas et les communautés urbaines des périphéries à une échelle sans précédents de l’histoire du Brésil.

Farce et génocide

L’action de la police militaire de Rio est une farce. Nous savons que la politique de « guerre contre la drogue » ou de « guerre contre le crime » n’a pour seul objectif que de militariser les communautés et d’étendre le génocide des jeunes pauvres et noirs dans les périphéries des grandes villes du pays.

Le trafic de drogues et d’armes lourdes implique toute une industrie qui opère non seulement dans le cadre de l’impunité de l’État ou de sa connivence, mais aussi dans une profonde imbrication.

Les actions policières contre les hautes sphères du crime organisé – qu’il s’agisse de la saisie d’armes à feu au domicile de Ronnie Lessa ou de celle menée il y a quelques mois à Faria Lima, à São Paulo – n’ont fait aucun mort et n’ont même pas donné lieu à des coups de feu.

Les actions des factions, des trafiquants et des milices oppriment l’ensemble des communautés de Rio et du pays. Leurs chefs, véritables millionaires, et leurs fortunes circulent librement, prosperant dans des secteurs maintenus délibérement dans l’illégalité: l’immobilier, le divertissement et le monde du sport. Et ce sont les flux financiers qui alimentent la corruption au sein des institutions policières.

Dehors Castro, halte à la guerre contre la drogue, et mobilisation active

Certaines structures héritées de la dictature militaire brésilienne restent inchangées, militarisant la vie sociale, avec une répression systématique des mouvements populaires et une politique de sécurité basée sur la guerre contre les favelas et les pauvres. En ce sens, comme indiqué dans la récente actualistion du programme du PSOL, il est fondamental de démilitariser la police et de construire « une nouvelle politique en matière de drogues, qui s’attaque au génocide du peuple noir et à l’incarcération de masse, axée sur la santé publique et les soins en liberté, en combattant le modèle privatiste des communautés thérapeutiques, en remplaçant la logique de la punition par des alternatives de justice réparatrice avec une perspective de genre et de race et la réparation des territoires touchés par la répression policière ». Cela signifie discuter sérieusement de la démilitarisation des Police Militaires [en charge du maintien de l’ordre] et de la dépénalisation des drogues.

De nombreux mouvements sociaux, notamment liés au mouvement noir et des périphéries, ont déjà indiqué la appelé á réponse forte, dans les rues, le 31, et des manifestations auront lieu dans plusieurs capitales. Il est essentiel de se joindre à cet effort et à cette mobilisation.

Enfin, la tâche immédiate, est construire dans le cadre d’une unité et d’une mobilisation sociale des plus larges, le « Fora {dehors] Castro ! ». Le criminel Cláudio Castro doit quitter le palais Guanabara pour la prison, sous peine de voir de nouveaux massacres perpétrés par l’État et présentés comme une politique de sécurité publique.


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